Quelle est la place de l’arabe dans la langue française ?
Dans son livre Nos ancêtres les Arabes, ce que notre langue leur doit, Jean Pruvost, professeur de lexicologie et d’histoire de la langue française, montre que l’Histoire et la langue se mêlent extraordinairement. Egalement auteur du Dico des dictionnaires, Jean Pruvost retrace l’histoire des emprunts de la langue française à la langue arabe dans plusieurs champs lexicaux. Il souligne d’ailleurs que la langue arabe vient en troisième position parmi les langues vivantes auxquelles le français a le plus emprunté, après l’anglais et l’italien. Que ce soit dans le domaine de l’alimentation, de la mode ou encore de l’art, l’influence arabe sur la langue française est bien réelle. Ainsi, des mots comme algèbre, zéro, calife, abricot, gazelle, sorbet, alcool sont directement inspirés des racines voire des mots originaux en arabe. N’est-ce pas une bonne raison pour apprendre la langue arabe ? Selon Pruvost, la langue française compte plus de mots arabes que gaulois.
Si ces deux langues ont une histoire commune, c’est à partir du 18ème siècle que l’arabe a donné de nouveaux mots à la langue française grâce à Al Andalus, l’Espagne musulmane. Par ailleurs, pendant la période d’installation française au Maghreb, les Français utilisaient des mots usuels de l’arabe pour communiquer avec les habitants de la région. Les migrants d’Afrique du Nord provenant notamment de pays comme le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, ont également apporté de nouvelles pratiques en Europe, principalement en France, avec les mots pour les désigner.
Pourquoi l’enseignement de la langue arabe classique est-il si important ?
Au-delà du strict intérêt linguistique, si vous vous demandez pourquoi connaître l’origine de la langue arabe, sachez que de nombreux écrivains d’origine arabe ont émaillé nos siècles jusqu’à aujourd’hui, qu’ils se soient illustrés dans la poésie, les romans, fables, contes ou encore les arts littéraires. Apprendre l’arabe procure de nombreux avantages sur le plan culturel, éducatif, économique et stratégique. Cependant, il n’est pas si simple de parler l’arabe standard moderne. En effet, comprendre l’arabe classique nécessite d’apprendre les bases de la grammaire arabe et d’un vocabulaire particulier. Les particularités de l’écriture arabe doivent également être prises en compte. La richesse et la diversité culturelle de ces pays ont d’ailleurs été mises à l’honneur le 17 mars 2017 par l’organisation internationale de la Francophonie.
Pour des traductions en arabe vraiment adaptées aux champs linguistique et culturel de vos cibles, rapprochez-vous d’agences de traduction professionnelles et compétentes. Plus encore, commercer avec les pays arabes nécessite bien sûr de se doter de documents commerciaux bien traduits, mais aussi de traductions techniques, voire de traductions juridiques. Accompagné par de vrais professionnels, vous bénéficierez de leurs conseils avisés et de leur maîtrise des particularités juridiques par exemple.
Même si l’arabe apparaît comme un trésor pour la langue française, ces territoires doivent encore réaliser des progrès significatifs en matière de développement et de stabilité, précise un rapport de 2016 du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).
Henry Laurens, professeur d’histoire contemporaine du monde arabe au Collège de France, a livré de nombreux ouvrages dont certains évoquent la mutation que connaît le monde arabe et en particulier l’Egypte. Ceux-ci permettent de se replonger dans des fondamentaux historiques.
Pour aller plus loin sur l’influence de l’arabe sur la langue française, vous pouvez utiliser le système de transcription de Hans Wehr dans son Dictionnaire de l’arabe écrit moderne.